Description
C’est une chanson adaptée d’une histoire que j’avais lue à la suite de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016. Habitant tout près de Nice cet évènement m’a beaucoup marqué et j’ai toujours voulu écrire quelque chose à ce sujet. La forme narrative du storytelling m’a paru la plus adaptée pour relater cet évènement tragique.
J’matte la foule qui admire les feux d’artifice,Et regarde la coupe vide qui signe la fin d’mon service.J’observe chaque année sur cette plage surannée Ces touristes entassés,venus par millier contempler le bouquet sur la prom’ des anglais,Au final j’suis payé pour plonger mes mains d’sale basané,dans l’eau sale-de l’évier,en sous-sol, pour nettoyer les saletés des soles rejetées des assiettes d’la salle au premier je m’égare,Il est tard, si je pars maintenant je pourrais mettre mon gosse au plumard,mais pour l’heure,J’affleure cette chaleurhumaine qui a l’air de trouver bonheuren zieutant en l’air des bouquets de fleurs,Ces moment m’effleurent,mais en moi résonnent ma Côte d’Ivoire,Où il est illusoire de croire que les feux dans l’ciel qu’on aperçoit le soir soient artificiels,Subitement dans cette foire acoustique démentielle, je perçois des cris superficiels.
Surement des enfoir-és venus noircir l’arc-en-ciel, profitant des squares remplis en cette lune de fête.Ces sons rasoirs martelant l’enclume dans ma tête,Me font revoir des morceaux de unes d’un célèbre palmipède.A présent j’entends le hurlement d’un gros moteur,Couvrant les braillements d’un groupe à ma hauteur.Le bruit des collisions qui englobe maintenant mon décor tonnent comme des percussions qui fauchent sans distinction des corps,Blacks blancs maures par tonne, elles n’oublient personne.
Le dernier carillon sonne, de mon étrier à mon pavillon je frissonne.Je sens dans mon corps cet ultime soupir électrique,Sans doute mon cœur qui m’intime de déguerpir au plus vite,Pour embrasser encore son intime sourire hypnotique.Impossible de se frayer un passage, comme des cibles effrayés sortant d’leurs cages,Le long de l’anglais corridor ma seule issue c’est la plage,Je fend la foule et son futur linceul pour atteindre le rivage,Je refoule des gens seul j’étreindrais de nouveau mon mariage.Finalement j’peux toucher le garde corps me séparant du sable et d’ce monde là,Je sens sous mon corps violemment se rapprocher le grondement de mon glas,C’est à c’moment là, que m’étrangla cette maman lâ-chant des torrents de la-rmes en me suppliant de lui ramener sa chair, Stella.Qui suis-je pour avoir la-décision de donner a jamais la-vision fantôme de l’a-mour à une daronne dont la-môme serait dans l’au-delà.
Une fraction de seconde pour décider,A quelles actions sur ma tombe je veux laisser.Usant mon cortex reptilien, je prend appui sur le garde fou,Oubliant mes complexes rotuliens, l’adrénaline se charge de tout.Retourné au milieu de la bataille, par sa manche je la saisi de mes bras,A mille lieux de cette pagaille, dimanche l’étoile sera dans ses draps,J’avance pour deux dans ce pogo macabre, parmi ces épis de blé sabré par le labre motorisé d’un zabre fanatisé,Putain trop tard, je sens sur ma joue la chaleur des phares du dernier acte,j’expulse le corps stellaire sur la ceinture de sable juste avant l’impact,
Plus de vision, plus d’ouïe, le choc fut inouïe,J’n’ai plus que l’odeur du sang arraché à d’innocentes âmes,Et son goût puissant dans ma trachée provenant d’mes organes.Je repère également le parfum brulé de l’embrayage,Comme quand mon père défunt, m’hurler d’faire gaffe au démarrage,La saveur sur mes papilles éteintes de ce sirop carnassier, m’évoque un souvenir lointain d’Agboville lors d’un gros match de quartier,Après un glissé sur l’synthétique, j’avais la main ensanglanté et pour éviter que ça pique, la plaie je l’avais léché,Parmi toutes les traces que j’ai écrites, c’est celles ci qu‘j’vois en dernier et avant que la vie n’me quitte je peux partir apaisé.
© Texte : Gianouz / Illustration : Leonardo AI / Musique : Suno AI
Details
- Date: 1 December 2022
- Categories: Chansons
- Licence: Disponnible